138 skippers prendront le départ le dimanche 6 novembre de la 12e Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Une édition record pour laquelle les partenaires de la course, comme les marins, finalisent leur préparation. Plusieurs d’entre eux expliquent leur stratégie d’activation et les enjeux d’une transat qui est l’un des principaux événements sportifs de l’année.
Partenaire majeur exclusif, partenaires principaux, officiels, médias et ONG, fournisseurs officiels et techniques, ils sont près de 40, collectivités, entreprises privées et associations, à accompagner cette année la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Certains sont déjà présents depuis une ou plusieurs éditions, d’autres s’engagent pour la première fois, à l’instar de Surfrider Foundation Europe, ONG partenaire de cette 12e édition. “L’organisateur OC Sport Pen Duick a sollicité plusieurs associations et ONG défendant l’environnement, nous avons été retenus, nous en sommes très fiers ! Pour notre visibilité et les retombées médiatiques à l’échelle planétaire, un tel partenariat est exceptionnel”, se félicite Florent Marcoux, directeur général de Surfrider Foundation Europe.
Bien décidé à profiter de l’effet caisse de résonance d’un événement de cette envergure, l’association sera installée au cœur du village officiel à Saint-Malo dans un stand de 150 m2 qui lui permettra de faire passer ses messages “de façon pédagogique à une cible qu’il n’est pas toujours simple de toucher.” Entre exposition pour sensibiliser à la biodiversité marine, collectes de déchets sur les plages malouines en présence de skippers, participation à des conférences autour des thématiques environnementales, Surfrider Foundation Europe espère bien toucher le plus grand nombre, aidé en cela par son ambassadeur, Paul Meilhat, qui défendra son titre en Imoca sur cette 12e édition à bord de Biotherm.
Première pour Viabilis
Ce large public, qui dépasse le million de visiteurs pendant les presque deux semaines d’ouverture du village à Saint-Malo, est également une aubaine pour un autre nouveau venu dans le giron des partenaires de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, Viabilis. La société bretonne, spécialisée dans l’aménagement foncier et la promotion immobilière, a franchi le pas : “Autant de personnes dans un même endroit, c’est colossal, il existe peu d’événements de ce type avec un tel état d’esprit, c’est hyper fédérateur. Notre stratégie étant de nous développer partout en France, tout en gardant nos racines malouines, c’était le partenariat qu’il nous fallait !” se réjouit Arnaud Gotreau, son président.
A côté de ces « petits nouveaux », les partenaires historiques de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe l’attendent toujours avec le même engouement. Particulièrement la Guadeloupe qui accueille l’arrivée depuis la première édition, en 1978. “En Guadeloupe, les hôtels font le plein, les commerces et les entreprises génèrent du chiffre d’affaires, pour nous, la Route du Rhum – Destination Guadeloupe est un levier de développement touristique et économique et l’occasion de mieux valoriser notre territoire”, rappelle Jean-Claude Nelson, vice-président de la Région Guadeloupe.
Une région qui, pour cette édition, dépense un total de 5 millions d’euros – somme qui inclut aussi bien les subventions versées à l’organisateur que les investissements sur place (villages, installations portuaires…) – un engagement financier que l’élu assure rentable, grâce notamment aux retombées médiatiques : “L’année suivant une Route du Rhum – Destination Guadeloupe, le tourisme bondit généralement de 25 %. Les journalistes viennent jusqu’en Guadeloupe, bien évidemment pour parler de la course, mais la plupart en profitent pour faire de nombreux reportages sur notre île.” Une île dont les élus ont également pour ambition d’associer sa population à la fête dans les trois villages – Mémorial ACTe, Marina du Bas-du-Fort et Basse-Terre – mais également de prolonger celle des marins et de leurs équipes, qui, grâce à l’augmentation conséquente des capacités portuaires mises à disposition, pourront rester plus longtemps que les sept jours obligatoires sur place.
“L’étape de la confirmation”
Les retombées médiatiques sont également un des enjeux de la prochaine Route du Rhum – Destination Guadeloupe pour le groupe Apicil, partenaire titre de Damien Seguin, l’un des « régionaux de l’étape » (il a grandi en Guadeloupe), engagé en Imoca. Le dernier Vendée Globe, le premier du groupe lyonnais de mutuelle prévoyance, a à cet égard été un succès retentissant : plus de 20 000 publications et reportages à la radio et à la télévision, soit l’équivalent de 35 millions d’euros de retombées publicitaires !
“On ne s’attendait pas à ça, c’était incroyable, se félicite Philippe Hassel, directeur de la communication du groupe Apicil. Pour nous, la Route du Rhum – Destination Guadeloupe est l’étape de la confirmation, la première grande course depuis le Covid. Outre les retombées, que nous espérons là encore importantes, nous sommes aussi très impatients de renouer avec un événement de cette ampleur en présentiel et pour l’occasion, nous avons convié plus de 140 invités au départ à Saint-Malo.”
S’il a encore du mal à jauger le bénéfice commercial d’un tel partenariat, Philippe Hassel loue son impact en termes d’adhésion en interne : une étude a ainsi montré que 82 % des 2 200 collaborateurs du groupe se disent “fiers” de leur équipe Imoca. “C’est exceptionnel pour notre marque employeur, mais aussi pour mobiliser tout le groupe autour de la course et de nos valeurs d’inclusion.” Le groupe compte bien continuer à quantifier ces retombées, car, ajoute son directeur de la communication, “nous avons pris goût à la performance.” Ce qui est également le cas de Damien Seguin qui, pour sa deuxième Route du Rhum – Destination Guadeloupe sous les couleurs d’Apicil, se présentera avec un bateau plus performant, l’ancien Imoca à foils de Yannick Bestaven, vainqueur du dernier Vendée Globe.