© Alexis Courcoux / The Transat CIC
De retour dans le calendrier après huit ans d’absence, The Transat CIC s’élancera le 28 avril avec un plateau de 48 solitaires (33 Imoca, 13 Class40, 2 Vintage). Le départ sera donné de Lorient (où ouvrira le village le 23 avril), une grande première pour ce territoire qui a fait des grandes fêtes populaires sa marque de fabrique, et de la filière vélique le moteur de son développement.
Une grande fête de la voile, c’est la promesse faite par les organisateurs et leurs partenaires à propos de l’accueil à Lorient du départ de la 15e édition de The Transat CIC. “Lorient, qui est un site majeur de course au large, n’avait pas encore de grande épreuve océanique à son catalogue. Après l’arrivée de Retour à La Base en décembre dernier, l’accueil de cette transat historique nous donne une opportunité privilégiée de vivre et partager l’ambiance si particulière au départ d’une grande course autour d’un écosystème représentant un millier d’emplois”, se félicite Fabrice Loher, président de Lorient Agglomération et maire de Lorient.
C’est dans cette optique que s’inscrit le village officiel de la course, qui ouvrira ses portes le 23 avril pour les fermer après le départ, le dimanche 28 avril. “Notre premier objectif est de mettre en avant auprès du public les bateaux et les marins. D’où la parade festive organisée dans les Courreaux de Groix, juste avant l’inauguration officielle le 23 avril, des émissions quotidiennes avec les participants sur la scène et la présentation des skippers le 25 avril”, explique Marion Olivier, cheffe de projet chez OC Sport Pen Duick, société organisatrice de la course, à laquelle les partenaires ont délégué la totalité de la mise en œuvre opérationnelle de l’événement.
Celui-ci se déroulant en pleines vacances scolaires en Bretagne, le village de 9 000 m2, gratuit et ouvert à tous, se veut ludique – avec piste de skimboard, terrain de pétanque et châteaux gonflables – mais également didactique, puisque la Sellor, société d’économie mixte qui gère les ports du Pays de Lorient, proposera un mécano winch et un simulateur d’Optimist. “L’idée est de faire de ce village un vrai lieu de vie en même temps qu’une fête populaire, avec un bar et de la restauration et des concerts tous les jours”, poursuit Marion Olivier, l’organisation y attendant environ 5 000 personnes par jour jusqu’au départ de la course, le dimanche 28 avril à 13h30.
Voile de compétition et transport à la voile
Aux côtés de la flotte des 48 bateaux réunis pour l’édition 2024, deux voiliers seront mis en lumière le 24 avril sur les pontons de Lorient La Base, chargés de transmettre l’héritage de la première transat en solitaire de l’histoire, lancée en 1960 : Pen Duick II, le ketch à la barre duquel Eric Tabarly a signé sa première victoire, en 1964, contribuant à populariser la course au large en solitaire en France ; et Pen Duick VI, vainqueur en 1976 avec le même skipper – “l’enfant du pays” aux yeux de Fabrice Loher – et désormais mené par sa fille Marie, tout juste de retour de la première édition de l’Ocean Globe Race, course autour monde en équipage “à l’ancienne”.
S’il célébrera une histoire vivante, qui renaît avec cette édition (la course avait dû être annulée en 2020), le village de The Transat CIC se tournera également vers l’avenir en mettant en avant, en collaboration avec l’association Wind Ship et Audélor, l’agence de développement économique du Pays de Lorient, les solutions du futur dans le domaine du transport maritime à la voile, auxquelles la course au large, véritable laboratoire d’innovations, contribue d’ailleurs grandement.
“C’est le thème du transport vélique que nous avons choisi pour donner lieu à une exposition de 150 m2 qui s’articulera autour de la présence de quelques démonstrateurs sur l’eau, comme celui de 12,50 mètres, équipé d’une voile gonflable Wisamo, développée par Michelin”, explique Stéphane Bourrut Lacouture, responsable RSE chez OC Sport Pen Duick. Et ce dernier d’ajouter : “Il s’agit de montrer les passerelles qui existent, en termes de ressources humaines, de savoir-faire et de technologies, entre la course au large et le fret maritime, d’autant plus que le parcours de The Transat CIC, qui traverse l’Atlantique Nord, emprunte une route commerciale importante.” L’initiative est soutenue par le CIC, partenaire-titre de la course et entreprise à mission, qui accompagne lui-même des projets concrets en matière de décarbonation du transport maritime (voir notre article).
Dans ce même objectif environnemental, le village proposera également une exposition sur la protection des océans, en collaboration étroite avec l’Ifremer. Pour Daniel Baal, directeur général du CIC, partenaire titre de la transat, “ce programme d’animations correspond à la signature forte de l’engagement du CIC dans la course au large, à savoir associer un partenariat sportif à un objectif sociétal“.