© Alexis Courcoux
La 54e édition de La Solitaire du Figaro Paprec s’est achevée par la remise des prix le 16 septembre à La Baule, qui a couronné Corentin Horeau (Banque Populaire), vainqueur devant Basile Bourgnon (Edenred) et Loïs Berrehar (Skipper Macif 2022). L’occasion d’un premier bilan avec Sébastien Petithuguenin, directeur général du groupe Paprec, devenu cette année partenaire titre de la course jusqu’en 2026.
Quel bilan tirez-vous de cette 54e édition ?
J’ai adoré le format, avec trois longues étapes, des rebondissements… Les attaquants ont été récompensés, ça donne toujours une petite saveur en plus que lorsque les défenseurs gagnent. Chez Paprec, nous sommes très attachés à la méritocratie, et en ce sens, je trouve que la victoire de Corentin Horeau, construite de longue date (septième participation), est belle. C’est aussi génial de voir Basile Bourgnon écrire son prénom de la plus belle des façons.
Les sanctions pour triche contre deux bizuths (Benoît Tuduri et Pierre Daniellot), qui ont marqué la fin de cette 54e édition, ont-elles gâché la fête ?
C’est une insulte à l’esprit de cette course, de la voile en général. Mais je tire mon chapeau à la direction de course. En réagissant vite et fort à une situation à laquelle nous sommes peu habitués, ses membres ont permis de ne pas entacher la course. La lumière a été faite, les vrais gagnants ont été célébrés. Pour moi, ce cas pathologique appelle une réponse d’une grande sévérité.
Quel est le retour sur investissement pour Paprec ?
Ils sont en cours de chiffrage. On ne communique pas sur le montant du partenariat, mais on pense le faire sur les retombées d’ici un mois et demi. De mon côté, j’ai fait radio-ponton pendant cette édition pour recueillir les impressions des partenaires, des skippers et des équipes, les retours sont très positifs, un gros travail a été mené sur l’ambiance générale de l’événement.
Croyez-vous au renouveau de la classe Figaro, qui souffre ces derniers temps de la comparaison avec certaines classes ?
Après deux ans de partenariat [avant de devenir cette année partenaire titre, Paprec était partenaire principal de La Solitaire du Figaro depuis l’an dernier, NDLR], on constate que le problème n’est pas de trouver des marins qui veulent faire La Solitaire, mais de générer assez de retours sur investissement pour les partenaires. Chez Paprec, nous voulons passer cette petite marche, mais aussi aider les skippers à boucler leur budget. La Solitaire a besoin d’innover, nous ne sommes pas devenus partenaires pour ne rien bouger, je peux d’ailleurs déjà vous dire qu’il y aura des annonces en décembre.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
C’est encore en discussion, mais même les mythes ont le droit d’être un peu dépoussiérés… La course pâtit d’une image dure et inaccessible. Sans gommer l’excellence sportive, nous souhaitons rappeler que le plaisir y a toute sa place.
Avec l’organisateur OC Sport Pen Duick, vous avez déjà annoncé lors de l’escale en Baie de Morlaix le lancement en 2024 de L’Étape by La Solitaire, qui permettra de participer en double à la première étape de La Solitaire du Figaro Paprec. Pouvez-vous nous en raconter la genèse ?
Nous voulions un format novateur, inclusif. Nous avons étudié plusieurs pistes : d’autres classes, du double mixte…, mais finalement, L’Étape by La Solitaire a fait consensus, parce qu’elle permet d’ouvrir la course à différents publics : des passionnés, des jeunes… On veut que cette découverte de La Solitaire soit une passerelle pour les aider à monter un projet l’année d’après.
Vous aviez participé à La Solitaire du Figaro en 2018 pour fêter vos 40 ans, a-t-on des chances de vous retrouver au départ de L’Étape by La Solitaire ?
J’y songe ! Ça pourrait être un bon premier pas pour convaincre ma femme de faire la Transat Paprec avec moi !