© Martin Viezzer
Le groupe Dubreuil a décidé d’embarquer en mai dernier sur le circuit Imoca avec Sébastien Simon en vue du Vendée Globe 2024. Retour sur les tenants et aboutissants du premier partenariat d’envergure du groupe dans la voile, avec son président-directeur général, Paul-Henri Dubreuil.
Comment avez-vous rencontré Sébastien Simon ?
Nous nous sommes rencontrés en 2018 sur l’Open de tennis de Vendée, que l’on parraine depuis sa création. Sébastien, qui est d’origine vendéenne comme nous, m’a dit qu’il rêvait de faire le Vendée Globe. Nous l’avons d’abord accompagné en tant que partenaire minoritaire, mais tout de même significatif, sur son projet avec Arkéa et Paprec, un partenariat que nous avons assumé jusqu’au bout, alors que le groupe, présent dans l’aérien, traversait une période compliquée à cause du Covid 19. Par la suite, après le “débarquement” de Sébastien du team Arkéa Paprec, il a su entretenir les braises en maintenant le contact avec nous.
Qu’est-ce qui vous a décidé à franchir le cap en devenant partenaire principal du projet ?
Je cherchais un fil rouge pour marquer les 100 ans du groupe l’an prochain. Le bateau est apparu comme une solution très légitime. Les défis que relèvent les marins sont exceptionnels et ne laissent personne indifférent. Et j’avais les exemples positifs d’autres entreprises vendéennes, PRB, Maître CoQ et VM Matériaux. J’ai appelé Sébastien en mai pour savoir s’il était toujours disponible et s’il pouvait trouver un bateau pour le Vendée Globe. Nous nous sommes vus la semaine suivante et nous sommes allés acheter le bateau (11th Hour Racing, vainqueur de The Ocean Race) mi-juin avec mon père et mon fils. On n’est pas une famille de grands navigateurs mais en tant que Vendéens, on a une sensibilité à la mer très forte. J’ai bâti ce projet à 50% pour l’interne et à 50% pour l’externe.
Comment allez-vous activer ce partenariat ?
Le but est d’embarquer nos 40 filiales et nos 6 500 collaborateurs dans une aventure commune. On a créé 45 groupes WhatsApp ! Il y a un vrai parallèle entre la navigation en solitaire et l’entrepreneuriat en termes de prise de risques, d’adaptation aux éléments et de prise de décision rapide. On en comprend bien les enjeux. On essaie de créer du sens et un lien entre l’Imoca, les activités du groupe, nos collaborateurs et nos clients. C’est aussi un ciment pour la trentaine d’actionnaires familiaux. Sébastien sera présent aux 100 ans du groupe, que l’on célébrera le 22 septembre 2024. Pour la Transat Jacques Vabre, nous avons réservé 50 places sur un bateau accompagnateur au Havre, dont 40 pour nos collaborateurs. Le groupe a fait l’acquisition du bateau et financera le matériel et les réparations éventuelles, tandis que nos filiales, notamment les majeures – Air Caraïbes, French Bee, Flamino, manouvellevoiture.com, AgriZone -, financent une partie des frais de fonctionnement du projet. Les logos de l’ensemble de ces filiales sont visibles sur le mât ou dans le cockpit de notre Imoca. Chacune a également la possibilité d’organiser des sorties en mer avec des collaborateurs ou des clients. C’est une très belle expérience.
C’est aussi un bon support de visibilité et de notoriété…
Sur la Transat Jacques Vabre-Normandie Le Havre, le bateau, qui s’appelle groupe Dubreuil, sera aux couleurs d’Air Caraïbes, marque emblématique du groupe et premier transporteur aérien aux Antilles, qui compte plus de 500 collaborateurs. Nous visons des retombées commerciales tout en sensibilisant le grand public au fait que nos avions sont ceux qui émettent le moins de CO2 par passager transporté. A partir de 2024, il sera co-brandé Air Caraïbes et French Bee, notre autre compagnie aérienne qui n’a que sept ans.